Blog

Questions sur l’amour ?

Témoignage d’une cliente de https://voyance.ch

 

Aujourd’hui, alors que je suis pris dans une histoire sentimentale apparemment normale et mature (du moins selon mes critères), vous ne pouvez pas comprendre à quel point cela me dérange de penser qu’ils avaient raison, ceux qui m’ont donné des leçons d’amour en amateur. Je ne peux pas supporter l’idée, c’est-à-dire que c’était exactement comme ils me le disaient, et que mes dilemmes pouvaient en fait être réglés avec une accroche, une phrase, un stéréotype tiré du magasin discount de clichés sur l’amour. Et pourtant…

Et au lieu de cela, le soi-disant « amour », est vraiment arrivé à un moment où je n’y pensais pas. C’était la semaine de la sortie de mon roman, j’étais COMPLÈTEMENT absorbé par autre chose, ma vie ne pouvait pas être plus remplie qu’elle ne l’était, je n’avais pas une minute à consacrer à quelqu’un d’autre que la cryptographie, le livre, cet objet fuchsia entre les mains de l’humanité. Et donc, juste au moment où j’étais plus distrait, plus excité, plus en devenir que jamais, avec tout ce que le devenir implique (comme une anxiété mortelle), l’amour est arrivé. Ainsi, pour compliquer, multiplier, compléter ce qui semblait assez complet en soi.

Le fait est que les preuves étaient incontestables. Il était arrivé alors que je n’y pensais pas. Ils avaient raison, les autres, les connards qui m’envoûtaient avec cette phrase. Et puis je me suis demandé comment ce phénomène étrange s’était produit, que j’étais distrait. J’avais cessé de penser à l’amour sans m’en rendre compte, et je ne pense pas qu’il y ait eu un seul moment dans ma vie où j’aurais pu le faire aussi spontanément ; je me l’étais souvent imposé, et je ne l’avais pas fait, comme cela arrive avec les régimes quand on n’est pas vraiment motivé pour le faire.

La réponse est triviale : on cesse de penser à l’absence d’amour, quand on peut se concentrer sur la présence de quelque chose d’encore plus beau, de plus urgent, de plus rare, comme la réalisation d’un rêve personnel. À cette époque, j’ai été confrontée à un nouveau paragraphe passionnant dans ma vie : je ne savais pas ce qui allait se passer, combien de personnes je rencontrerais, combien de voyages je ferais, mais je savais que c’était le moment d’être heureuse et, finalement, je l’étais. J’étais, seul. Je l’étais, avec mes affections. Je l’étais, sans homme. Mission accomplie.

Bien sûr, il y avait plus que cela. Par exemple, que l’écriture du roman avait été cathartique, thérapeutique, libératrice pour moi. J’avais fait ce qui devait être fait ; j’avais traité, éliminé, vivisectionné et littéralement recousu les questions non résolues de mon passé, et pour la première fois j’étais propre, désintoxiqué, enfin et inconsciemment prêt à me lancer dans de nouvelles aventures. Mon histoire était devenue celle de Nina, et non, loin de là, il y a de la fiction, bien sûr, la question n’est pas de savoir si j’ai fait un ménage à trois ou non, ce sont des ragots ; la question est que les émotions racontées, à écrire, ont été vécues, mâchées, vomies et reconstituées. Dans le roman, il y a les tripes, clairement visibles, et c’est pourquoi il a si bien marché pour tant de gens (d’après ce qu’ils m’ont écrit et ce qu’ils m’ont dit dans une vingtaine de présentations que j’ai faites dans toute l’Italie).

En bref, si je devais reconstituer la dynamique de l’accident qui me voit aujourd’hui amoureuse d’un homme qui m’aime (ou du moins qui semble l’être), c’est bien cela :

Il est impossible de commencer une relation saine si nous avons encore en nous les vestiges de notre passé.

La suggestion que je donnerais à une amie célibataire découragée, comme le sont parfois les femmes célibataires et comme je l’ai été pendant longtemps, est de répandre cet amour sentimental non exprimé, sur des amours différentes. Il s’agit de remplir sa vie d’autres formes de passion, d’attention, de soins et de partage. C’est investir dans un petit morceau de soi-même, qui fonctionne avec ou sans compagnon à côté de soi. C’est profiter du temps dont on dispose pour cultiver ses rêves et susciter des passions. C’est découvrir ce qui nous fait nous sentir mieux, et essayer de le faire de plus en plus. Que ce soit pour écrire, jouer, danser, cuisiner, manger, enseigner, voyager, prendre des photos, jouer une pièce de théâtre, faire du bénévolat, étudier. Quoi qu’il en soit, faites-le, car cela fait ressortir la lumière en vous.

A la fin de la foire, ce que les gens essaient d’exprimer quand ils disent que l’amour vient quand on s’y attend le moins, c’est peut-être ça. Quelque chose comme : faire autre chose, penser à autre chose, faire autre chose. Sortez de la boucle. Essayez de nouvelles choses. Sortez de votre zone de confort. Essayez d’avoir moins de vérités inébranlables. Essayez de vous remettre davantage en question. Amusez-vous bien. Ne vous sous-estimez pas en mille histoires inutilement mortifiantes (dans le sens où cela n’en vaut vraiment pas la peine). Ne soyez pas si rancunier. Ne soyez pas si énervé. Ne vous acharnez pas sur votre voisin, qui ne vaut rien. Ne ressemblez pas toujours à ça. Faites ressortir votre mérite, votre talent, votre beauté. Vous transmettez de la satisfaction et du bonheur, qui attirent plus que la déception et la plainte. Et découvrez comment le faire, pour être tout simplement plus satisfait et plus heureux que vous.

Oui, je pense que vous voulez dire quelque chose comme ça, quand vous dites la phrase horrible en question. Et avec cette réflexion, je vous laisse imaginer que vous avez l’intention de dresser une micro-liste de bonnes intentions pour devenir une version améliorée de vous-même. Je ne sais pas si cela fonctionnera avec tout le monde, mais avec moi, cela semble s’être passé plus ou moins comme ça. C’est cela la voyance Suisse !


19 février 2020
Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.


8 + 5 =

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.