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Règle numéro 1 – enrichir le menu de la tendresse
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« Aussi bizarre que cela puisse paraître, de nombreux couples finissent par ne plus prêter attention aux détails qui constituent l’essence de la vie à deux. L’un des partenaires ou les deux finissent par ne plus avoir la moindre idée des goûts, aversions, craintes, rêves ou joies de l’autre ».

Connaître l’univers de l’autre est un signe important de considération pour l’autre, et c’est le seul moyen de construire ce que Gottman appelle le menu de la tendresse. Cela signifie réserver une partie de ses capacités cognitives à la vie à deux : se souvenir des événements marquants de la vie de l’autre, des personnes qui peuplent son existence affective et professionnelle, de ses complexes et de ses ambitions, bref, le connaître. « Ce n’est que la première étape », écrit Gottman, « car les couples qui réussissent ne se contentent pas de se connaître, mais utilisent ces connaissances pour enrichir la relation et exprimer non seulement la compréhension de leur partenaire, mais aussi la tendresse et l’appréciation.
Règle numéro 2 – Cultiver la tendresse et l’estime mutuelle

« La tendresse et l’estime sont deux des éléments les plus importants de l’amour à long terme. Même si, dans les ménages heureux, des querelles exaspérantes peuvent parfois survenir, les partenaires restent convaincus que le partenaire mérite d’être honoré et respecté. Lorsque ce sentiment est totalement absent, la relation n’a aucun espoir de survivre ». Mais lorsque ces deux sentiments sont en perte de vitesse, on peut les renforcer en se rappelant à quel point ils sont précieux. L’estime et la tendresse sont les seules barrières à la propagation du mépris dans une relation, et le fait d’être conscient des sentiments positifs que vous éprouvez à l’égard de votre partenaire réduit le risque de le traiter avec supériorité lors d’une dispute.
Règle numéro 3 – Se rapprocher

Hollywood a énormément déformé nos idées de l’amour et de ce qui alimente la passion.
et ce qui alimente la passion. Dans la vie réelle, les relations se nourrissent de petits gestes banals : chaque fois que vous faites savoir à votre partenaire que vous vous souciez de lui au quotidien, vous attisez la flamme. Mes scènes préférées au Love Lab sont exactement celles qu’Hollywood éliminerait dans la salle de montage.

Les petits instantanés de la vie quotidienne maintiennent l’élan du couple : lire le journal ensemble, bavarder le matin au petit déjeuner, ce sont parmi mille autres gestes partagés des milliards de fois, peut-être anodins, mais en réalité la seule preuve d’un contact constant et indestructible. La proximité affective est également une bonne réserve de sécurité en temps de crise, précisément si elle se construit dans des gestes routiniers, dans de petites attentions. Selon Gottman, le dîner annuel aux chandelles dans le grand restaurant est inutile s’il ressemble à une île au milieu de mois d’isolement et de silence.

Mieux vaut garder le contact un jour après l’autre que de s’échapper en vacances aux Bahamas, car « la vie à deux est comme une danse ». Parfois, nous voulons être proches de notre amour, parfois nous voulons nous éloigner pour un moment. Le spectre des besoins « normaux » à cet égard est très large – certains ont des besoins de complicité plus fréquents, d’autres sont plus indépendants. Un couple peut fonctionner même si les partenaires se trouvent aux deux extrémités du spectre, si seulement ils sont capables de comprendre les raisons pour lesquelles ils ressentent ces sentiments, et sont capables de respecter les différences. »
Règle numéro 4 – Laissez votre partenaire vous influencer

Il semble qu’il s’agisse d’un problème typiquement masculin, car lorsque nous avons analysé les données, « nous avons été surpris par la différence entre les sexes. Bien que les femmes soient capables d’exprimer de la colère ou d’autres émotions négatives à l’égard de leur partenaire, elles jouent rarement la carte de la négativité.

La plupart du temps, les femmes répondent sur le même ton ou tentent de calmer la situation. Si un homme dit « tu ne m’écoutes pas ! », la femme répondra généralement : « désolée, je t’écoute maintenant ». Mais 65 % des hommes n’utiliseront aucune de ces réponses. Leurs réactions vont générer une escalade de la négativité, par exemple en répondant : « OK, je n’écoute pas. Et alors ? », ou « Je n’écoute pas parce que ça ne m’intéresse pas », ou encore pire « Pourquoi devrais-je perdre mon temps ? ». Même en période d’égalité des sexes, il existe un fossé entre les déclarations d’intention et la réalité. De nombreux hommes se disent même féministes et, lorsqu’on les interroge sur leur vision des rôles de l’homme et de la femme dans le couple, ils se déclarent certainement en faveur d’un partage égalitaire du pouvoir. En théorie. Car en réalité, pour des hommes habitués à la domination depuis des millénaires, apprendre à céder n’est pas une tâche facile. Selon Gottman, dans au moins 80 % des cas, c’est la femme qui soulève les problèmes les plus épineux dans une relation, tandis que les hommes tentent d’éviter la discussion à tout prix. Apprendre à partager le pouvoir, c’est aussi écouter l’autre, se laisser influencer par lui.

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